Une LGB Alliance face au féminisme postmoderne

Une LGB Alliance face au féminisme postmoderne

http://hors-sol.herbesfolles.org/2019/12/12/une-lgb-alliance-face-au-feminisme-postmoderne/

Voici l’une des réactions au texte « Du coup » que nous avons publié récemment ici. Passons sur le jargon parfois ésotérique, ce texte témoigne de l’exaspération envers les mouvements postmodernes, en l’occurrence ici les cliques pseudo-féministes qualifiés de queer et genderfluid. C’est-à-dire ceux pour qui « la nature n’existe pas », le corps n’étant qu’une « fiction », tout ne serait que « construction culturelle », sexe compris. Ce texte émane d’Olivia Kunciki, membre d’un groupe de lesbiennes ayant eu maille à partir avec les pseudo « féministes », notamment à Toulouse et Paris, lors des dernières manifs contre les féminicides. Elles avaient le tort, aux yeux de leurs agresseurs, de dénoncer la location d’utérus (Gestation pour autrui ou GPA) et la prostitution comme autant de « violences faites aux femmes ». On peut parler aussi d’un rapport d’exploitation du corps des femmes. Et voilà pourquoi il faut mettre des guillemets quand on parle de ces « féministes » postmodernes. Ou mieux encore, les qualifier de « néo-sexistes ».

Tant qu’on y est, connaissez-vous John Money ? Ce psychologue néo-zélandais est resté célèbre pour avoir inventé le concept de « genre » en 1955. Concept ensuite repris et radicalisé par Judith Butler, Anne Fausto-Sterling, Eric Fassin, Beatriz « Paul » Preciado, etc. John Money détestait les « fausses dichotomies » et autres « dualismes » (homme/femme, valide/invalide, etc). D’après lui, tout enfant pouvait devenir un homme ou une femme suivant son éducation avant l’âge de trois ans. C’était en somme la reprise littérale et stupide de la célèbre hyperbole de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient. » Money prend pour cobaye le petit David, 19 mois en 1967, dont le pénis a été sectionné lors d’une opération ratée. Money explique aux parents qu’il suffit de l’élever en fille, et tout se passera bien. David se suicide en 2004, à 38 ans, après deux tentatives. Sept ans plus tôt, il témoignait dans Rolling Stone Magazine de sa vie détruite par sa réassignation forcée (opérations et prises d’hormones) : « Je me sentais comme Frankenstein, une création de laboratoire. […] C’était comme un lavage de cerveau. » En 2002, son frère jumeau Brian, devenu schizophrène, mourrait d’une overdose d’alcool et d’antidépresseurs. Leur mère, elle, a raté son suicide. L’hypothèse de Money fut un échec complet, et son entreprise criminelle.

Money était par ailleurs défenseur de la pédophilie et de l’inceste, ces tabous « culturels » ancestraux. Son histoire est à lire dans La Philosophie devenue folle : le genre, l’animal, la mort de Jean-François Braunstein (Grasset, 2019)

En 1965, Money ouvrait sa « Clinique d’identité de genre pour le transsexualisme ». Il eut été irrationnel de ne pas « valoriser » de telles recherches. Comme le dit le texte qui suit, les réassignations de genre ont été multipliées par 44 en moins de dix ans en Angleterre, à la faveur de la multiplication des cliniques, de la commercialisation des bloqueurs de puberté, et du militantisme trans-inclusif. Les opérations pratiquées sur des mineurs ont été multipliées par 26 dans le même temps. Les mouvements genderfluid ne peuvent pas crier à la transphobie du corps médical. Le business ne connaît aucune morale ni aucune « phobie », il ne connaît que le profit. Voyez l’histoire des Pays-Bas (Bleue comme une orange, Tomjo/PMO, 2020). Prostitution, GPA, PMA et euthanasie y ont leurs locaux commerciaux, vitrines et cliniques.

Olivia Kunciki nous apprend qu’une LGB Alliance (qui a donc retiré le « T » de transsexuels) s’est créée en Angleterre pour dénoncer des pratiques médicales de réassignation en voie d’industrialisation, les risques psychologiques et médicaux encourus par des adolescents attirés par la réassignation, et l’idéologie du pseudo-féminisme, ou plutôt de l’anti-féminisme postmoderne, qui nie toute inscription biologique des hommes et des femmes. À la lire, on comprend qu’une réaction similaire apparaisse en France. Elle nous rappelle que le combat pour l’égalité des sexes est d’ordre politique, et non pharmacologique ou chirurgical.

Le texte d’Olivia Kunciki est ici : Toutes ne mourraient pas. Ou encore là, en pdf : Toutes ne mourraient pas